Au cœur du Bourbonnais, dominant les gorges sauvages de la Bouble, ce promontoire, inséré dans sa faille rocheuse, est depuis longtemps un lieu dédié à Dieu.
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Tout commença en 937, quand Ainaud et sa femme, Rothilde, seigneurs du lieu, fondèrent près d’un sanctuaire dédié à saint Vincent, le diacre martyr, un prieuré confié à des chanoines réguliers. Parmi les témoins ayant signé l’acte figure saint Odon, deuxième abbé de Cluny. Un petit nombre de religieux assurera la permanence de la prière au monastère. Ceux-ci édifièrent, à la fin du XIème siècle, la belle église romane, remarquable par la pureté de ses lignes et l’équilibre de ses volumes.

blason    Au XVème siècle, on assiste à une restauration complète des bâtiments primitifs : le Prieuré  entièrement rebâti dans le style de l’époque, gothique finissant, se trouva pris dans l’enceinte du château des ducs de Bourbon dont l’emplacement était situé au sud du Prieuré.

Mis en vente sous la Révolution, ce n’est que le 11 octobre 1853 qu’un groupe de moniales bénédictines de l’abbaye de Pradines (dans le Roannais) reprend possession des lieux à l’appel de l’évêque de Moulins. Plus de 160 ans de vie monastique, de travail, de louange, de vie cachée en Dieu, ont fait à nouveau de ces lieux une maison de Dieu. Notre communauté, voulant vivre selon la Règle et l’esprit de saint Benoît qui nous demande «  de ne rien préférer à l’amour du Christ », continue la mission voulue il y a plus d’un millénaire par les fondateurs, dans la charte nous lisons, en effet : « ….. pour l’amour du Christ au nom duquel nous voulons que tout soit fait ».

 

L’ancienne forteresse des ducs de Bourbon

Sur ce site, au sud du Prieuré, se dressait un véritable bastion réputé inaccessible. Ce château, déjà signalé au Xe siècle, fut érigé par les sires de Bourbon. Richement orné, il avait les faveurs d’Anne de Beaujeu, qui le préférait à celui de Moulins .L’ensemble s’élevait au-delà des actuels jardins créés par Anne de Beaujeu. On retrouve les anciennes douves du château, reconverties en jardins, le long de la route de Saint-Pourçain qui les surplombe. De cet ancien château, rasé en 1635 par Louis XIII et Richelieu, il ne reste plus qu’une partie des remparts qui bordent le jardin et deux tours.