La vie commune : une grande richesse et une force et en même temps un combat ; chacune  n’avance pas seule sur ce chemin,  mais avec des sœurs. La vie est pleine de sentiers ordinaires pour aller à Dieu : la vie fraternelle, les repas partagés, les rencontres communautaires ….

Témoignage : « Jeune moniale, j’ai eu une altercation avec une sœur ainée. Très bouleversée, j’ai traversé l’église le lendemain matin à la Messe pour un geste de paix… qu’elle a refusé ! Pour elle, c’était une fausse paix. Il n’y avait pas eu de parole entre nous. Je n’avais pas tenu compte de sa propre blessure. Nous n’avions pas fait ensemble le chemin du pardon. Ainsi se fait l’apprentissage de la vie fraternelle. »

L’histoire de chacune, les tempéraments, les goûts sont divers. Aussi, les tensions et les petits conflits sont inévitables. Ils font mal parfois, car chacune est greffée à l’autre par blessure. La communauté fraternelle est fondée sur le pardon. Saint Benoît nous le dit expressément : « quand tu t’es disputé avec un frère, retrouver la paix avec lui avant le coucher du soleil et ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu » (Règle de St Benoît ch. 4). Chacune  est appelée à devenir source de réconciliation pour tous ceux que Dieu met sur sa route